Émission de timbres - Octobre 2025

Émissions
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Bernard Germain de Lacepède - 1756-1825

6
oct.
2025

La Poste émet un timbre sur Bernard Germain de Lacepède, personnalité majeure de la fin de l’Ancien Régime à la Restauration.

© La Poste 2025.
Création Geneviève Marot et gravure André Lavergne
Timbre : d'après photo © Darchivio/opale.photo
Contour de feuille : d'après photos © BnF

Naturaliste, musicien, homme politique, historien, Lacepède est une personnalité majeure de la fin de l’Ancien Régime à la Restauration.

Né à Agen, il se passionne très tôt pour les sciences et la musique et entame de front une carrière dans ces deux domaines. Il compose ainsi plusieurs œuvres, dont un opéra (perdu), et publie unePoétique de la Musique (1785) dans laquelle il cherche à comprendre les origines de cet art et à bâtir une théorie esthétique.

Parallèlement, il étudie les phénomènes de l’électricité.

Mais ses recherches s’orientent résolument vers la zoologie à partir de 1784, quand il obtient un poste au Jardin du Roi (ancêtre du Muséum national d’histoire naturelle) grâce à la protection du naturaliste et philosophe Buffon, dont il poursuit le grand ouvrage, l’Histoire naturelle. Il publie entre 1788 et 1804 les volumes sur les reptiles, amphibiens, poissons et cétacés, devenant l’un des principaux spécialistes européens de ces animaux. Il développe notamment des vues audacieuses sur l’évolution des espèces.

Durant la Révolution, il se tourne vers la politique et devient député de la Législative, mais, modéré, doit quitter Paris sous la Terreur, pour n’y revenir qu’après la chute de Robespierre. Il reprend alors une carrière scientifique brillante, obtient une chaire au Muséum et entre à l’Institut dès 1795. Il se rapproche de Bonaparte, qui, après le 18 Brumaire, lui confie de hautes fonctions.

Nommé au Sénat conservateur (1799), il devient surtout, en 1803, le premier grand chancelier de la Légion d’honneur, seul civil de l’histoire à avoir porté ce titre. Il développe et organise cette institution et contribue à la création de ses maisons d’éducation.

Tombé en disgrâce à la Restauration, il consacre ses dernières années à l’écriture d’une monumentale Histoire générale de l’Europe qui ne paraîtra qu’après sa mort. ■

Stéphane Schmitt, Directeur de recherche, CNRS, Nancy - Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Verte 20g

Croissant au beurre

8
oct.
2025

La Poste émet un timbre et un souvenir philatélique odorants, illustrés par un délicieux croissant au beurre, un classique de la boulangerie artisanale française.

© La Poste 2025.
Création Frédérique Vernillet d'après photo © Equitable - C.HEL,
Mise en page Ségolène Carron

Le croissant au beurre est confectionné à partir d’une pâte levée feuilletée riche en beurre. Il se distingue par sa texture légère et aérienne, sa croûte dorée et croustillante et son goût délicatement beurré. Ce classique de la boulangerie française est souvent dégusté au petit-déjeuner ou lors d’une pause-café.

Emblème de la gastronomie française et viennoiserie préférée des Français, le croissant fait partie des produits phares en boulangerie. Il est gage de qualité et signature de l’artisan qui le fabrique.

À partir de matières premières sélectionnées, les étapes de confection s’enchaînent : pétrissage, tourage (secret d’un bon feuilletage), façonnage (tour de main de l’artisan), fermentation et cuisson pour une belle dorure.

Le tourier est l’expert du feuilletage : spécialiste des viennoiseries et pâtisseries, il travaille avec précision pour obtenir une pâte aérienne et croustillante. Maîtrise du pliage, du beurrage, du temps de repos, garantissant le succès des croissants et pains au chocolat.

C’est bien l’expertise, le savoir-faire de l’artisan boulanger, qui donne au croissant sa saveur unique.

Un « bon croissant » dépend de la qualité de la farine et du beurre utilisés, du temps de fermentation de la pâte, de la manière d’incorporer le beurre et de façonner, de la chaleur du four, de la durée de cuisson ; des étapes de fabrication cruciales et une technicité incontestable !

Le Concours du Meilleur Croissant au Beurre créé en 2019 par la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française, afin de mettre en valeur le savoir-faire unique qu’exige la conception de ce produit.

Derrière chaque viennoiserie, il y a un artisan passionné qui perpétue, renouvelle un savoir-faire. ■

Dominique Anract, Président de la Confédération Nationale de la Boulangerie Pâtisserie Française - Tous droits réservés.

Édition d'un bloc souvenir


Affranchissement pour Lettre Internationale 20g

Carnet « Jardin d'automne »

13
oct.
2025

La Poste émet un carnet de 12 timbres poste, illustré par des fruits et des légumes d’automne qui apporteront une touche gourmande et colorée à vos courriers !

© La Poste 2025.
Création Orane Sigal

Le carnet Jardin d’automne met à l’honneur l’univers joyeux et végétal d’Orane Sigal, illustratrice lyonnaise et fondatrice de La Sigalerie, atelier et galerie d’illustrations situés dans le Vieux-Lyon. Toutes ses créations sont peintes à la main et déclinées en tirages d’art ou cartes postales. Inspirée par la nature, les plantes et ses voyages – en Amérique du Sud, au Kenya ou à La Réunion –, l’artiste propose un univers coloré, poétique et légèrement onirique. Avec ce carnet de timbres, Orane Sigal invite à une promenade automnale pleine de douceur et de vie, fidèle à l’esprit de La Sigalerie. Les motifs reflètent la richesse de son imaginaire visuel et son amour des saisons, des couleurs et de la nature. ■

Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Verte 20g

Capitales européennes : Vilnius

13
oct.
2025

La Poste vous invite à continuer la balade à travers les capitales européennes, avec un bloc de 4 timbres consacré à Vilnius. Cette série a été initiée en 2002 avec Rome.

© La Poste 2025.
Mise en page et création © Tristan Bonnemain

Vilnius, Vilnė, Vilna, Wilno… Les noms successifs portés par la capitale de la Lituanie témoignent de la complexité de son histoire, marquée notamment par son appartenance à la Pologne et par la domination soviétique. Au fil des siècles, Lituaniens, Juifs, Polonais, Russes, Allemands, Biélorusses y ont laissé leur empreinte culturelle. Capitale intellectuelle, elle fut à l’époque l’une des rares à posséder une université (1579). Terre d’accueil, elle servit à partir du XIVe siècle de refuge aux Juifs persécutés, ce qui lui valut le surnom de « Jérusalem du Nord ».

La tour octogonale de Gediminas porte le nom de son fondateur (1320), à l’origine de la prospérité de l’Empire lituanien, qui connut son apogée au XVe siècle. Autre symbole de la cité, la porte de l’Aurore (1522), seule survivante des remparts qui protégeaient la ville, abrite dans une minuscule chapelle une icône miraculeuse de la Vierge Marie, l’un des plus célèbres ouvrages de peinture Renaissance de Lituanie.

Il faut flâner dans le labyrinthe des rues pavées de la ville aux toits rouges, aux maisons et palais colorés… Vilnius est fière de sa diversité architecturale où styles gothique, Renaissance, baroque et classique s’entremêlent. Citons l’église Sainte-Anne, joyau du gothique flamboyant, l’élégante façade baroque rose saumon de l’église Saint-Casimir ou encore le style néo-classique imposant et symétrique de la cathédrale.

Habillée de verdure avec 61 % d’espaces verts, la ville respire le long de la rivière Néris. Mais son ambition est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 5 ans. Plus d’une centaine de kilomètres de pistes cyclables et des transports de plus en plus écologiques relient désormais les différents quartiers. Elle multiplie les mesures concrètes pour protéger la biodiversité et s’adapter au réchauffement climatique. Loin d’être figée dans le temps, Vilnius est en route pour l’avenir. ■

Fabienne Azire - Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Internationale 20g

Mulhouse - 800 ans d'histoire

20
oct.
2025

La Poste émet un timbre sur Mulhouse dans la série Tourisme et Patrimoine à l’occasion de ses 800 ans d’histoire.

© La Poste 2025.
Conception Stéphane Levallois,
Mise en page Louise Levallois,
d'ap. photo Serge Nied.

Mulhouse, dont le nom émane d’un ancien moulin bordant l’eau dont la roue demeure emblématique, célèbre huit siècles d’évolution. Dès le IXe siècle, sur un territoire marécageux, la cité s’établit et se fortifie dès 1224, illustré par la majesté de la tour du Bollwerk.

Ville libre d’Empire à partir de 1308, Mulhouse forge son indépendance en tissant des alliances avec les cantons suisses dès 1515 et en adoptant la Réforme protestante en 1523, affirmant ainsi son identité singulière. Au XVIIIe siècle, la cité se distingue avec l’ouverture de la première manufacture d’impression d’indiennes en 1746, avant de rejoindre la France en 1798, jalon annonciateur des révolutions industrielles du XIXe siècle.

Ce siècle d’essor industriel transforme Mulhouse en « ville aux 100 cheminées ».

Dans ce contexte bouillonnant, des figures marquantes s’illustrent : le capitaine Alfred Dreyfus et le réalisateur hollywoodien William Wyler, tandis que l’excellence industrielle se reflète à travers des entreprises telles que DMC. Par ailleurs, l’industriel André Koechlin symbolise l’esprit novateur de la cité, et la Maison Mieg, située sur la place de la Réunion, incarne le charme architectural et l’histoire urbaine de Mulhouse.

Confrontée aux défis de la désindustrialisation, Mulhouse se réinvente en misant sur le secteur tertiaire, valorisant son riche patrimoine via des musées de renom – dont le Musée national de l’Automobile, la Cité du train et le Musée de l’Impression sur étoffes – tout en développant une dynamique universitaire et technologique.

À l’interface des cultures européennes, la ville poursuit son évolution et s’ouvre résolument vers l’avenir. ■

Antoine Vigne et Ville de Mulhouse - Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Verte 20g